Le Fonds monétaire international (FMI) vient d’approuver le décaissement au profit de la Tunisie, une enveloppe de 257,3 millions de dollars, comptant pour la 3ème tranche du crédit global de 2,9 milliards de dollars promis au pays.
Ce décaissement porte à 919 millions de dollars, le total des fonds obtenus par le Tunis dans le cadre d’un mécanisme élargi de crédit accordé au pays en mai 2016, en contrepartie d’un programme de réformes économiques.
Pour Robert Blotevogel, représentant résidant du FMI en Tunisie, ce nouveau décaissement indique que le FMI approuve la mise en place d’un certain nombre de décisions cruciales par Tunis, notamment dans la loi de finance 2018.
Cette loi de finances 2018 engagée par le gouvernement de Youssef Chahed, ambitionne de ramener le déficit du PIB de 6 % en 2017 à 4,9 % cette année, avec une prévision de croissance de 3 % et d’une série de hausses fiscales.
La mise en place d’une Contribution sociale de solidarité sur les bénéfices et l’augmentation de 1 % de la TVA ainsi que la surtaxe de produits de luxe permettraient de renflouer les caisses de l’État et de réduire le déficit commercial qui pèse sur les réserves en devises.
Notant la vulnérabilité économique de la Tunisie, le FMI a approuvé, à la demande de Tunis, une nouvelle fréquence des décaissements, avec désormais quatre revues annuelles, au lieu de deux.
Ce nouveau schéma a l’avantage d’augmenter le nombre de décaissements pour le même montant restant du crédit à verser, et d’offrir au FMI, la possibilité d’avoir le pouls de l’économie tunisienne dans des délais plus serrés et d’envoyer des signaux positifs à la communauté internationale.