La coalition des 14 partis d’opposition au Togo (C14) était devant la presse ce lundi, pour faire à nouveau le point sur l’avancement du dialogue politique avec la majorité présidentielle, dialogue dans lequel elle s’est engagée depuis le 19 février, sous la facilitation du président ghanéen, Nana Akufo-Addo.
Dans une déclaration liminaire, l’opposition fait remarquer un « blocage volontaire » des pourparlers, entretenu par les représentants du président Faure Gnassingbé au tour de la table de négociations.
La coalition, après des séances de discussions bilatérales avec le facilitateur, a concédé ne plus exiger le retour intégral à la Constitution de 1992 sous sa forme originelle, et concentre désormais ses réclamations autours de cinq points essentiels de cette constitution. Notamment la limitation de mandats pour le Chef de l’Etat, avec la mention «en aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux mandats».
En outre, elle réclame désormais une période de transition conduite par le président Faure Gnassingbé jusqu’en 2020, où ce dernier devrait s’engager à ne plus briguer un nouveau mandat.
Au cours de cette période, les autorités de transition auront en charge « l’administration du pays, la mise en œuvre des réformes électorales et l’organisation consensuelle des prochaines élections locales, législatives et présidentielles », propose la coalition dans son texte.
Une option rejetée par la majorité présidentielle qui refuse que son «champion», Faure Gnassingbé, soit écarté de la course à la présidence en 2020, et accuse l’opposition de vouloir obtenir par le dialogue, ce qu’elle n’a pas pu obtenir dans la rue : renverser le régime en place.
Face au constat d’impasse, la Coalition a évoqué la possibilité, dans les prochains jours, de reprendre les manifestations de rue, alors que le dialogue politique togolais qui a repris le 23 mars dernier après un mois de suspension, vit une nouvelle trêve. Pour l’heure, aucune date n’a été annoncée pour sa reprise.