Le Maroc a annoncé de nouvelles mesures visant à assouplir les critères d’acquisition de la carte de séjour par les migrants en situations irrégulière dans le Royaume.
Les nouvelles mesures annoncées par le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), un organisme étatique qui chapeaute les procédures de régularisation des sans-papiers au Maroc, autorisent désormais «les femmes et les mineurs non accompagnés » à être régularisés au Maroc, au même titre que « les étrangers pouvant justifier une activité professionnelle, mais démunis de contrat de travail ».
Les étrangers n’ayant pas pu prouver cinq ans de résidence au Maroc mais qui « disposent d’un niveau d’instruction équivalent au collège», pourront également être régularisés, ajoute le CNDH, se félicitant de la philosophie «pleinement humaniste» de cet élargissement.
Avec ces nouvelles dispositions, le Maroc se pose davantage en exemple dans la gestion des migrants sur le continent. Le Royaume de Mohammed VI avait déjà fait la différence depuis 2013, date à laquelle il avait adopté une nouvelle politique migratoire et mené des campagnes de régularisation de clandestins, pour la plupart des Africains sub-sahariens.
Une première campagne avait conduit à quelque 23.000 régularisations en 2014, mais des associations avaient critiqué des refus injustifiés, la lourdeur des procédures ou encore le manque de formation chez les responsables en charge de traiter les dossiers.
Autrefois pays de transit, le royaume est progressivement devenu pays d’accueil, même si de nombreux migrants gardent l’espoir de rejoindre l’Europe, en traversant le détroit de Gibraltar ou en pénétrant dans les enclaves espagnoles de Ceuta et de Melilla.