Le président guinéen Alpha Condé et le chef de l’opposition, Cellou Dalein Diallo ont signé un accord ce lundi, visant à résoudre le contentieux sur les résultats des élections locales du 4 février dernier, et mettre fin aux manifestations de l’opposition.
L’accord conclu ce 2 avril au palais présidentiel, prévoit une série de mesures pour désamorcer la tension dans le pays, notamment par la mise en œuvre de l’accord politique conclu en octobre 2016 entre le pouvoir, l’opposition, la société civile et les partenaires internationaux de la Guinée.
Selon un communiqué de la présidence, les deux dirigeants ont convenus de confier au comité de suivi de l’accord d’octobre 2016, la recherche d’une « solution au différend électoral qui porte sur 6 communes urbaines et 6 communes rurales sur les 342 » du pays, ainsi que la révision des listes pour les prochaines législatives, prévues en fin d’année.
Le chef de l’Etat a également donné instruction pour que tout soit mis en œuvre pour identifier les différents responsables de toutes les violences qui ont entraîné mort d’hommes et causé d’importants dégâts matériels, afin de les traduire en justice, selon le communiqué.
Dans un communiqué conjoint le 29 mars, Amnesty International et Human Rights Watch s’étaient inquiétés d’une nouvelle effusion de sang lors de la reprise des manifestations en Guinée, après la pause d’une semaine décrétée par l’opposition pour Pâques, soulignant que depuis les élections locales, «au moins 15 personnes ont été tuées» dans des affrontements.