Le Niger compte évacuer prochainement vers le Cameroun, son pétrole brut destiné à l’exportation avec le démarrage fin 2018, des travaux de construction d’un oléoduc devant relier les deux pays, via le Tchad, a annoncé ce lundi, le ministère nigérien du Pétrole, Foumakoye Gado.
L’oléoduc, initialement prévu en 2013 et long de plusieurs centaines de kilomètres, permettra d’évacuer le brut nigérien au Tchad voisin, puis de l’acheminer jusqu’au port camerounais de Kribi avant d’être exporté vers sa destination finale.
Le pétrole nigérien est jusqu’ici acheminé par des pipelines jusqu’à Zinder (centre-sud du pays), où il est raffiné.
Le Niger, l’un des pays pauvres du monde, a un sous-sol riche en minerais, notamment l’uranium et l’or. En 2011, le pays est devenu un petit producteur de pétrole, avec 20.000 barils par jour.
Pour augmenter sa production «d’or noir», Niamey a récemment signé un Accord d’exploitation d’un second puits pétrolier avec China national Petroleum corporation (CNPC), dans l’Agadem (sud-est nigérien), où cette société extrait le pétrole depuis 2011, selon le ministère Gado.
L’exploitation du nouveau puits démarrera également au plus tard fin 2018 et permettra au Niger de produire 90.000 barils supplémentaires par jour, pour atteindre «une production globale de 110.000 barils par jour», a expliqué le ministre.
Au total, près de 5 milliards de dollars seront investis dans ces nouveaux projets pétroliers du Niger, avec notamment quelque 2,5 milliards de dollars dans les nouvelles infrastructures de surface, et 1 à 2 milliards de dollars dans l’oléoduc.