L’Autorité nationale de régulation des marchés publics (ANRMP) de la Côte d’Ivoire, vient d’établir le bilan de ses quatre premières années de travail, annonçant avoir exclu 36 entreprises ivoiriennes pour « faits de corruption».
Créée en 2010, l’ANRMP n’a effectivement commencé son travail de régulation du marché public ivoirien qu’à partir de 2014. Depuis, quelques 36 entreprises ont été sanctionnées pour des malversations avérées dans les passations de marchés, a annoncé le président de l’institution, Non Karna Coulibaly.
Les sanctions ont consisté essentiellement à exclure les entreprises incriminées de toute passation de marché pendant au moins deux ans, a-t-il précisé.
Pour M. Coulibaly, ces sanctions sont de nature à dissuader d’autres entreprises qui seraient tentées de suivre des voies illégales dans la passation des marchés publics, et permettrons de mettent fin à ces « manœuvres frauduleuses », qui portent atteinte au marché public ivoirien estimé à environ 1.000 milliards de francs par an.
Fin mars, le vice-président pour l’Afrique de la Banque mondiale, Maktar Diop avait appelé les autorités ivoiriennes à poursuivre leurs efforts pour réduire la bureaucratie et la corruption.
De son côté, la Banque Mondiale avait rendu public, un mois plus tôt, un rapport assez sévère sur l’économie ivoirienne, mettant en exergue le taux de pauvreté élevé (45% de la population) et les retards importants en termes de technologie et de productivité.