La grève de 15 jours observée par les enseignants en Angola à l’appel du Syndicat national des enseignants (SINPROF), a été largement suivie au premier jour ce lundi 9 avril, avec notamment la fermeture de nombreux établissements scolaires.
Les grévistes réclament depuis plusieurs années, une revalorisation de leurs salaires et l’amélioration de leurs conditions de travail, dans un pays où les effectifs des classes atteignent régulièrement 100 à 150 élèves par classe.
L’année dernière, les enseignants avaient renoncé à un arrêt de travail similaire, contre l’engagement du gouvernement de prendre des mesures en leur faveur. Mais rien n’a été fait depuis, déplore le secrétaire général du SINPROF, Guilherme Silva.
Dans un communiqué publié lundi, le ministère angolais de l’Education a regretté l’appel à la grève, estimant que les diverses exigences présentées par le SINPROF dans son document préliminaire datant de 2013, «ont déjà été résolues ou sont en voie de résolution», appelant les enseignants à reprendre le travail au nom de leur «devoir patriotique et professionnel».
Ce mouvement d’humeur des enseignants est le premier défi social que doit affronter le gouvernement du mandat du nouveau président angolais, Joao Lourenço ayant succédé en septembre dernier, au président José Eduardo dos Santos, qui s’est retiré après trente-huit ans de règne sans partage.
Depuis son arrivée au pouvoir, le nouveau chef de l’Etat a promis à sa population la fin de la corruption, et un « miracle économique » pour sortir la tête de la crise économique dans laquelle la chute des cours du pétrole a précipité le pays.