L’ex-chef de l’armée sud-soudanaise, Paul Malong, exilé au Kenya, vient de créer son propre mouvement rebelle, pour faire face au régime du président Salva Kiir, qu’il accuse de faire entrave aux efforts de paix dans le pays.
Très influent homme fort de l’armée du Soudan du Sud avant de tomber en disgrâce auprès du Chef de l’Etat, M. Malong décrit son mouvement, le Front uni du Soudan du Sud (SS-UF), comme étant armé. Il en assure lui-même la présidence et le commandement en chef.
Pour lui, son mouvement est un «appel juste et urgent» à l’adresse des Sud-soudanais, car il s’agit, dans un premier temps, d’une lutte afin «d’arrêter le carnage» que subit son pays, et dans un deuxième temps, d’une lutte pour «avancer vers la démocratie et le développement».
Dans un communiqué publié hier mardi, il a également annoncé son intention de rejoindre l’Alliance d’opposition du Soudan du Sud (SSOA), une plateforme regroupant les principaux groupes rebelles du pays, dont celui de l’ancien vice-président Riek Machar.
L’ancien chef d’état-major des forces sud-soudanaises est issu, comme le président Kiir, de l’ethnie Dinka. Il est considéré comme un tenant de la suprématie de l’ethnie dinka et un des principaux artisans des violences ethniques qui secouent le pays depuis décembre 2013.
Paul Malong accuse également le président Salva Kiir de «piller» les ressources du pays, et le tient responsable de nombreux maux dont souffre le Soudan du Sud, notamment l’échec des efforts de paix, l’hyperinflation, l’impunité, l’insécurité et la faim.