Le Maroc a exprimé samedi son inquiétude pour la dégradation de la situation au Moyen Orient, et particulièrement l’escalade militaire en Syrie et le recours aux armes chimiques, tout en estimant que «les options militaires, y compris les frappes aériennes – aussi justifiées ou proportionnelles soient elles – ne font que compliquer les solutions politiques».
Dans un communiqué, le ministère marocain des Affaires étrangères et de la coopération internationale, précise que le Maroc qui a toujours respecté le droit international, ne peut que «dénoncer de la manière la plus claire, le recours aux armes chimiques, notamment contre des populations civiles innocentes».
Les « expériences du passé, ajoute le ministère, nous ont enseigné que les options militaires, y compris les frappes aériennes – aussi justifiées ou proportionnelles soient-elles – ne font que compliquer les solutions politiques, aggraver les souffrances des victimes civiles et exacerber leur sentiment à l’égard de l’Occident».
Pour le Royaume du Maroc, le timing choisi pour «cette escalade en Syrie, à la veille d’échéances arabes importantes, et l’absence de consultations appropriées habituelles, risquent de susciter interrogations, incompréhensions et indignation au niveau des opinions publiques».
Le ministère marocain souligne par ailleurs, que «la gestion à deux vitesses des conflits internationaux, recourant dans certains cas aux options militaires rapides et, dans d’autres cas, à un traitement et une légalité internationale imposés, ne ferait qu’attiser les tensions internationales».
«La solution à la crise syrienne ne peut être que politique» soutient le Maroc en souhaitant que «la raison va prévaloir pour une sortie de la crise qui permette la préservation de l’unité nationale de ce pays, la dignité de ses populations et la lutte efficace contre l’intolérance, l’extrémisme et le terrorisme», conclut le communiqué.