Tous les infirmiers grévistes au Zimbabwe ont été licenciés «avec effet immédiat », a annoncé hier mercredi, le vice-président du pays, Constantino Chiwenga dans un communiqué.
Les hôpitaux sont paralysés dans le pays depuis un moment déjà, par des grèves du personnel médical, qui réclame de meilleures conditions de vie et de travail ainsi qu’une hausse salariale.
Cette semaine, des patients n’ont pas pu accéder aux principaux hôpitaux, à cause d’un nouveau mouvement de grève des infirmières, amorcé juste quelques semaines après la fin de celui mené par les médecins.
Pour le vice-président Chiwenga, la décision de licencier les grévistes qu’il accuse d’être «politiquement motivés» dans leurs actes, a été prise «dans l’intérêt des patients et pour sauver des vies ». Il a qualifié de «déplorable» la grève des infirmières, alors que le gouvernement a débloqué 17 millions de dollars de fonds destinés à améliorer leurs salaires.
Le gouvernement compte remplacer les infirmières grévistes par des infirmières au chômage et à la retraite qui seront bientôt recrutées, a indiqué Chiwenga, assurant que les fonds déjà débloqués seront utilisés pour payer les nouvelles recrues.
L’association des infirmières du Zimbabwe a annoncé avoir «pris connaissance» du communiqué de Chiwenga, tout en soulignant que la grève est maintenue.
En prenant les rênes du Zimbabwe en novembre dernier, après le coup de force de l’armée ayant poussé Robert Mugabe à la démission, le nouveau Chef de l’Etat, Emmerson Mnangagwa avait exprimé sa volonté de réformer les choses et promis de relancer l’économie et les finances du pays.