L’Angola vient de supprimer l’obligation faite aux investisseurs étrangers d’associer un partenaire national avant de s’installer dans le pays. La loi de libéralisation dans ce sens a été votée ce 19 avril à l’unanimité, par le parlement du pays.
La précédente législation exigeait que les étrangers investissent au minimum 50 millions de kwanza (environ 230.000 dollars), avec au moins 35% de capital en provenance de partenaires angolais. La suppression de cette obligation est destinée à relancer l’économie de ce pays producteur de pétrole, selon le ministre de l’Economie Pedro Luís da Fonseca.
Le principal parti d’opposition, UNITA, a voté en faveur de la loi, estimant que le débat sur l’investissement privé dans le pays est «opportun», parce que «l’économie angolaise est malade ». Pour Alcides Sakala, membre de l’UNITA, l’investissement privé «peut devenir le levier générant de la richesse» du pays.
Le Parlement angolais a également adopté lors de la plénière de ce jeudi, une loi sur la concurrence des marchés, visant, selon l’opposition, la famille du précédent président, José Eduardo dos Santos. Le texte a pour objectif d’«introduire des principes et des règles de concurrence saine dans la moralité» et prévoit également la création d’une autorité de régulation de la concurrence.
José Eduardo dos Santos a dirigé l’Angola pendant trente-huit ans, un règne sans partage pendant lequel il a mis l’économie du pays en coupe réglée au profit d’une poignée de proches.
Son successeur, Joao Lourenço qui a pris le pouvoir en septembre 2017, a congédié de nombreux barons de l’ancien régime, y compris des membres directs de la famille du président sortant.