La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a décidé qu’il n’est plus nécessaire de dépêcher un envoyé spécial en République Démocratique du Congo (RDC), à l’issue de son sommet des Chefs de l’Etat tenu ce 25 avril à Luanda (Angola).
La communauté SADC avait prévu un envoyé spécial en RDC, en la personne de H. Lucas Pohamba, l’ancien Président de la République de la Namibie, pour aider à la résolution de la crise politique qui y persiste, depuis 2016. Mais à Luanda ce mercredi, les chefs d’Etats ont jugé que la situation en RDC a évolué, et qu’une telle mission n’était plus nécessaire.
Une décision surprenante pour beaucoup d’observateurs, surtout que certains chefs d’Etat de la SADC ne cachaient pas leur détermination, avant le sommet, à amener leur homologue congolais, Joseph Kabila, à respecter à tout prix la date du 23 décembre 2018 pour les élections, dont la présidentielle qui devrait acter son départ du pouvoir.
Certains y voient plutôt une volte-face, dictée par les derniers événements en RDC. D’abord, par l’accord pour le rapatriement et les funérailles de l’opposant historique de la RDC, Etienne Tshiskedi, signé samedi dernier entre le gouvernement, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), son parti, et sa famille. Ensuite, par la «trêve politique» y relative interdisant aux parties de se rentrer dedans.
Et enfin, par l’autorisation et la tenue en toute tranquillité, de la toute première manifestation de l’opposition après l’élection de Félix Tshisekedi comme président de l’UDPS en remplacement de son père, tenue mardi 24 avril à N’Djili, Kinshasa, alors que se tenait le sommet de la SADC à Luanda, en Angola.