L’ex-présidente du Malawi, Joyce Banda qui est retournée samedi dans son pays après quatre années d’exil, a démenti toute implication dans le scandale de corruption à l’origine de son départ du pays.
Après sa défaite à la présidentielle de 2014 contre l’actuel chef de l’Etat Peter Muthurika, Mme. Banda avait été mise en cause dans l’affaire de corruption dite du «Cashgate».
Ce scandale a éclaté une année avant la présidentielle, lorsqu’un audit international a révélé que 30 millions de dollars avaient été siphonnés des caisses du pays au profit de dizaines de hauts fonctionnaires, hommes d’affaires et dirigeants politiques.
De nombreux partenaires étrangers du Malawi avaient alors suspendu leur aide, précipitant alors ce petit pays enclavé d’Afrique australe, dans une crise socio-économique.
Devant ses partisans hier dimanche à Domasi (centre Malawui), l’ex-Cheffe d’Etat a déclaré que c’est elle-même qui avait lancé l’audit sur le «Cashgate» lorsque lorsqu’elle était encore présidente, et que son nom « n’est cité nulle part dans cet audit ». Elle a clamé son innocence dans cette affaire, et déclarer ne pas craindre pour le mandat d’arrêt lancé contre elle en 2017, par la police malawite.
Hier dimanche, Joyce Banda s’est refusée à répondre aux appels de ses partisans, qui la pressent de se présenter à l’élection présidentielle prévue dans un an. Elle a indiqué qu’elle devrait s’entretenir avec le cadre de son parti, qu’elle dirige toujours, avant de fixer l’opinion sur son avenir politique.