Le gouvernement gabonais a démissionné ce mardi, sur ordonnance de la Cour constitutionnelle, qui a également dissout la veille l’Assemblée nationale.
Dans une décision rendue dimanche dernier, la Cour constitutionnelle du Gabon avait constaté l’échec du gouvernement conduit par le premier ministre Emmanuel Issozet Ngondet, notamment dans l’organisation des élections législatives. Après plusieurs reports depuis 2016, ce scrutin devait avoir lieux au plus tard le 30 avril dernier.
Mais les législatives n’ayant pas pu se tenir dans le délai préétabli, le Parlement gabonais était donc considéré comme «illégitime» depuis le dimanche 29 mars 2018. La Cour a alors décidé de transférer les pouvoirs de l’Assemblée nationale au Sénat, jusqu’à la proclamation des résultats des prochaines législatives.
L’institution impute au gouvernement sortant l’échec dans l’organisation de ces législatives, et instruit le chef de l’Etat de procéder à la nomination d’un nouveau gouvernement.
Le nouveau gouvernement sera responsable devant le président de la République, comme le veut la nouvelle Constitution gabonaise adoptée en janvier et décriée par l’opposition, qui y voit une tentative de «monarchisation» du pouvoir.
La date des législatives sera annoncée par la Cour constitutionnelle, après avoir été saisie par le Centre gabonais des élections (CGE), une instance rassemblant des membres de la majorité et de l’opposition qui vient de se mettre en place et doit prêter serment mercredi devant la Cour.
Il remplace la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP) qui avait validé les résultats de l’élection présidentielle d’août 2016.