Exilé en Côte d’Ivoire depuis le renversement de son régime en 2014, l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré garde la côte au sein de son parti, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP).
Lors de son congrès tenu ce week-end à Ougadougou, le CDP a élevé au rang de président d’honneur, l’ex-président Blaise Compaoré, qui a dirigé le Burkina Faso durant 27 années. L’ancien président fondateur du parti s’est même vu attribué des pouvoirs par une motion faisant de lui le « garant de l’unité et des orientations politiques du CDP ».
A ce titre, Compaoré «arbitre en dernier ressort», les décisions du parti, valide le choix du candidat à l’élection présidentielle et valide les propositions d’union ou de fusion avec d’autres partis, indique la motion adoptée par acclamation.
Lors de ce congrès, Eddie Constance Hyacinthe Komboïgo, un proche de M. Compaoré qui dirige le CDP depuis 2015, a été reconduit dans ses fonctions à la tête du parti. Il a été réélu par 39 voix contre 33 pour son challenger, Boureima Badini, un ancien ministre de la justice de Compaoré, dont il a également été le représentant spécial dans la médiation de la crise ivoirienne.
Poursuivi pour son implication présumée dans le putsch manqué en septembre 2015, M. Komboïgo avait brièvement quitté la tête du parti, avant d’en reprendre les rênes, après avoir été « totalement blanchi », par la justice.