Les autorités en République Démocratique du Congo viennent d’accuser l’opposant en exil et candidat déclaré à la prochaine présidentielle, Moïse Katumbi, d’avoir «recruté des émissaires pour ouvrir des hostilités» dans le nord-est du pays.
Devant la presse ce 8 mai, le porte-parole de la police congolaise, Pierrot Mwanamputu a déclaré que les services de sécurité détiennent des preuves, notamment des «aveux d’un émissaires», pour appuyer cette accusation.
Cette nouvelle charge vient s’ajouter à une longue liste déjà retenue contre l’opposition exilé en Belgique. En effet, M. Katumbi est déjà condamné dans une affaire immobilière et poursuivi pour recrutement présumé de mercenaires. Les autorités congolaises l’accusent en outre d’avoir eu la nationalité italienne alors que la nationalité congolaise est exclusive.
Ex-gouverneur du Katanga minier et ex-proche du président Joseph Kabila, Moïse Katumbi est sous mandat d’arrêt, et risque la prison s’il revient en RDC.
Mais depuis son exil, l’homme d’affaire défie régulièrement le pouvoir de Kinshasa. Il a même confirmé qu’il serait candidat à la présidentielle du 23 décembre prochain, censée organiser le départ du président Kabila, toujours au pouvoir alors que son deuxième et dernier mandat a pris fin le 20 décembre 2016.