Le Front Polisario a de nouveau violé le cessez-le-feu dans la zone tampon du Sahara occidental, a dénoncé le gouvernement marocain dans un communiqué, accusant le mouvement indépendantiste de «provocations», avec le soutien de l’Algérie.
Dans un communiqué, le ministère marocain des Affaires étrangères a indiqué que le Maroc avait saisi le Conseil de sécurité, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres et la Minurso, la force d’interposition de l’ONU au Sahara, en leur demandant «de prendre les mesures nécessaires contre ces agissements inacceptables» dans la localité de Tifariti.
Il a par ailleurs demandé l’ouverture d’une «enquête internationale» sur la situation dans les camps de réfugiés sahraouis dans la ville algérienne de Tindouf, en dénonçant les conditions de vie «dégradantes» et le détournement des aides humanitaires envoyées dans la zone contrôlée par le Polisario.
Par ailleurs, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé dans un communiqué samedi, «à la plus grande retenue» au Sahara occidental, en mettant en garde contre une modification du «statu quo».
Ces derniers mois, le Maroc a accusé le Polisario d’actions visant à changer la donne sur le terrain, avec des mouvements de personnels et des transferts d’implantations administratives au-delà de la zone tampon définie par les accords de cessez-le-feu signé en 1991 par les deux parties.
Le Maroc a pris en 1975, au départ de la puissance colonisatrice espagnole, le contrôle des deux tiers du Sahara occidental. Le Polisario a autoproclamé en 1976 une «République arabe sahraouie démocratique» (RASD) et combattu les troupes marocaines, jusqu’au cessez-le-feu.
Le Front Polisario réclame un référendum d’autodétermination alors que le Maroc rejette toute solution autre qu’une autonomie pour le Sahara sous sa souveraineté.