Le Zimbabwe est officiellement candidat pour un retour au sein du Commonwealth, dont le précédent président, Robert Mugabe, avait claqué la porte en 2003.
La demande officielle de Harare, signée par le nouveau président zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa, a été reçue le 15 mai dernier, a indiqué le secrétaire général du Commonwealth, Patricia Scotland.
Il y a 15 ans, Robert Mugabe avait claqué la porte de ce forum des anciennes colonies du Royaume-Uni, qui avait suspendu le Zimbabwe en raison du scrutin présidentiel de 2003, marqué par des violences et des accusations de fraudes.
Dans un communiqué, Mme Scotland a indiqué que Commonwealth est prêt à réintégrer le Zimbabwe en son sein, «quand les conditions seront bonnes». Ce retour, «après une candidature réussie d’adhésion, serait une occasion importante», a-t-elle ajouté.
Le Commonwealth enverra des observateurs pour les élections prévues en juillet ou août prochain au Zimbabwe, premier scrutin depuis la chute de Mugabe en novembre 2017. La tenue «d’élections crédibles et pacifiques» est primordiale pour «rétablir la confiance et l’espoir des habitants sur la trajectoire de la démocratie et du développement de leur pays», a confié la secrétaire générale du Commonwealth.
L’isolement du Zimbabwe au sein de la communauté internationale, a commencé dès les années 1990, en raison de la dérive autoritaire de son ex-président, au pouvoir de 1980 à 2017, quand il fut renversé, à 93 ans, par un coup de force de l’armée et de son propre parti.
Le nouveau président zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa, a promis rapprocher le pays avec la communauté internationale, et de relancer son économie et ses finances, sorties exsangues du règne sans partage de trente-sept ans de Mugabe.