Les autorités nigérianes envisagent de changer de méthode, afin d’obtenir des «résultats probants dans l’exécution des programmes de développement dans la région du Delta du Niger, une zone fortement riche en pétrole, mais très instable, notamment sur le plan sécuritaire.
Dans une récente déclaration à la presse internationale, le ministre d’Etat nigérian aux Ressources pétrolières, Emmanuel Kachikwu a indiqué qu’au cours des dix dernières années, 40 milliards de dollars ont été investis dans cette région au sud du pays, par le gouvernement fédéral nigérian, «sans résultat probant».
Près de 11.000 projets auraient bénéficié de ces fonds, selon le ministre Kachikwu, qui parle d’un «gaspillage».
Pour corriger le tir, le ministre des Ressources pétrolières annonce le lancement prochain du «Pacte pour le développement du delta du Niger», qui devrait permettre au gouvernement nigérian d’investir, à nouveau, 4,7 milliards de dollars dans la région, pour les trois prochaines années.
Les fonds devraient être prioritairement investis dans des projets d’infrastructures (routières et sanitaires), et pour le renforcement de la sécurité dans la zone, surtout aux alentours des installations pétrolières.
Cette annonce intervient à quelques mois de l’élection présidentielle, prévues pour se dérouler en février 2019, et pour laquelle le président sortant, Muhammadu Buhari a d’ores-et-déjà annoncé sa candidature, malgré les appels l’invitant à se retirer, au vue de sa santé « fragile ».