La réforme de la Constitution en Mozambique, décidée dans le cadre des discussions de paix engagées entre le président Filipe Nyusi et le défunt chef de l’ex-rébellion de la Renamo, Afonso Dhlakama, a été adoptée ce 23 mai, à l’unanimité des députés au parlement.
Cette réforme prévoit notamment que les gouverneurs des dix provinces, jusque-là nommés par le seul gouvernement de Maputo, le seront dès 2019 sur proposition du parti politique qui a remporté les élections provinciales. Cette mesure constituait une revendication de longue date de Dhlakama et de son mouvement, qui a remporté les dernières élections locales dans cinq des dix provinces du pays.
Le chef historique de la Résistance nationale du Mozambique (Renamo), qui a dirigé le mouvement pendant trente-neuf ans, est décédé le 3 mai dernier à l’âge de 65 ans, dans les montagnes de Gorongosa (centre) où il vivait retranché depuis 2015.
Ancienne guérilla transformée en parti politique à la fin de la guerre civile (1976-1992), la Renamo avait repris les armes en 2013 pour dénoncer la mainmise du parti au pouvoir, le Front de libération du Mozambique (Frelimo), sur le pays.
Sa disparition soudaine a jeté un doute sur l’issue des discussions de paix entamées depuis des mois avec le président Nyusi. Ces négociations butent encore sur l’épineuse question de l’intégration des «combattants» de la Renamo dans l’armée et la police mozambicaines.