La Résistance nationale du Mozambique (RENAMO) a annoncé ce jeudi, qu’elle allait poursuivre les pourparlers de paix engagés avec le gouvernement par son chef historique Alfonso Dhlakama, quelques mois avant sa mort début mai.
Devant la presse ce 24 mai, Alfredo Magumisse, porte-parole de la RENAMO, a déclaré que l’ex-rébellion devenue opposition a pris contact avec la présidence de la République dans cette optique, et que les retours sont «positifs».
Alfonso Dhlakama, qui a dirigé la RENAMO pendant trente-neuf ans, est décédé le 3 mai à l’âge de 65 ans dans les montagnes de Gorongosa (centre) où il vivait retranché depuis 2015.
Sa disparition avait jeté un doute sur la poursuite du processus de paix, mais hier jeudi, le Parlement mozambicain a adopté à l’unanimité une réforme de la Constitution décidée pendant les pourparlers.
Ce texte prévoit notamment que les gouverneurs des dix provinces, jusque-là nommés par le gouvernement de Maputo, le seront dès 2019 sur proposition du parti politique qui a remporté les élections provinciales. Vieille revendication de la RENAMO, il devrait lui permettre d’en diriger plusieurs.
Le dialogue va se poursuivre maintenant sur l’épineuse question de l’intégration des «combattants» armés de la RENAMO dans l’armée et la police mozambicaines, a indiqué M. Magumisse, qui reste optimiste sur l’issue de ces discussions.