La ville libyenne de Benghazi a été le théâtre d’un nouvel attentat à la voiture piégée, qui a fait sept morts et une vingtaine de blessés, dans la nuit de ce jeudi 24 mai.
Le véhicule a explosé près de l’hôtel Tibesti, sur une avenue commerciale où la vie nocturne est d’habitude animée au cours du mois du Ramadan, a indiqué un responsable de la sécurité, précisant que les victimes étaient tous des civils.
L’attentat n’a pas été revendiqué jusqu’ici, mais, sous couvert de l’anonymat, un responsable libyen a accusé des «cellules terroristes dormantes qui veulent envoyer un message selon lequel Benghazi n’est pas sûre».
La ville située à 1.000 km à l’est de la capitale Tripoli est contrôlée par l’Armée nationale libyenne (ANL) autoproclamée par l’homme fort de l’est libyen, le maréchal Khalifa Haftar, hostile au Gouvernement en place à Tripoli et reconnu par la communauté internationale.
Benghazi avait été meurtrie par un double attentat fin janvier ayant fait près de 40 morts, devant une mosquée. Le 9 février, un nouvel attentat avait fait un mort et près de 150 blessés, également devant une mosquée.
La ville a été particulièrement touchée par des violences visant notamment les représentations diplomatiques et les forces de sécurité. Une attaque contre le consulat américain, le 11 septembre 2012, a coûté la vie à l’ambassadeur Christopher Stevens ainsi que trois autres Américains.
Près de sept ans après la révolte qui a mis fin au règne du dictateur Mouammar Kadhafi, la Libye reste minée par l’insécurité et les rivalités politiques.