Au Tchad, les syndicats de travailleurs ont appelé à une nouvelle grève générale illimitée dans les services publics à compter de ce lundi 28 mai, pour exiger le paiement d’arriérés de primes et indemnités. La décision a été prise samedi dernier, à l’issue d’une Assemblée générale de la plateforme syndicale du Tchad.
En janvier, le gouvernement avait coupé de 50 % les primes et indemnités des fonctionnaires, déjà réduites de 50 % en 2016. En moyenne, un fonctionnaire a perdu environ 100.000 francs CFA par mois, soit un tiers de ses revenus depuis 2016.
Cette mesure d’austérité a entraîné pendant deux mois, une forte grogne sociale marquée par une grève générale du secteur public et des manifestations systématiquement interdites par les autorités.
Mi-mars, gouvernement et syndicats du Tchad étaient parvenus à un accord pour mettre fin à la paralysie du secteur public. Il proposait de mettre fin aux coupes des primes et indemnités fin mai. Mais, dénonce Michel Barka, porte-parole de la plateforme syndicale, les deux séances de travail déjà organisées avec le cabinet du président de la République «n’ont rien donné».
La grève générale et illimitée qui démarre ce lundi, «sera sec», annonce la plate-forme syndicale, avec un «service minimum» dans les hôpitaux, mais «qui va évoluer en fonction de la position du gouvernement».