Les Libyens seront conviés aux urnes le 10 décembre 2018, pour élire leurs députés et leur président. Ce calendrier a été annoncé ce 29 mai, à l’issue d’une réunion à Paris, entre les quatre dirigeants libyens et le président français, Emmanuel Macron.
Dans une «déclaration politique» lue à la fin de la rencontre, le Premier ministre du gouvernement d’union nationale, Fayez el-Sarraj, le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’est libyen, le président de la Chambre des représentants, Aguila Salah, et celui du Conseil d’État, Khaled el-Mechri se sont engagés «à œuvrer de manière constructive» avec les Nations unies, pour organiser «des élections dignes de foi et pacifiques» et à «respecter les résultats» de ces élections.
Ils se sont également engagés à procéder à l’adoption d’une «base constitutionnelle pour les élections» et des «lois électorales nécessaires» d’ici le 16 septembre 2018.
Les forces de sécurité libyennes «seront chargées de garantir le processus électoral», avec «le soutien approprié» de l’ONU, des organisations régionales et de la communauté internationale, ajoute la déclaration, sans plus de précisions. Le texte prévoit en outre, que les responsables de toute «obstruction» au processus électoral, auront à «rendre des comptes».
La Libye peine toujours à retrouver une stabilité socio-politique, depuis la chute et le décès de son « guide », Mouammar Kadhafi en 2011. Le pays, en difficulté économique, est en proie à des attentats répétés, dont le dernier en date, revendiqué par le groupe État islamique (EI), remonte au début de ce mois, et a fait une douzaine de morts à Tripoli.