Pas moins de 46 migrants africains ont trouvé la mort ce dimanche, dans le naufrage de leur embarcation au large de la Tunisie, a annoncé hier dimanche, le ministère tunisien de la Défense, précisant que ce bilan provisoire est susceptible de s’alourdir.
Au moins 68 émigrants irréguliers ont été sauvés dont «60 Tunisiens, cinq Africains subsahariens, deux Marocains et un Libyen», a annoncé hier l’attaché de presse du ministère tunisien de la Défense, Rachid Bouhawala, précisant que les secours se poursuivaient, en coordination entre l’armée, des unités de la Garde maritime ainsi que la Protection civile qui assurait le transfert des corps et des rescapés vers des hôpitaux.
L’embarcation a chaviré au large de Kerkennah, une île au sud-est tunisien, connue comme l’une des principales passerelles illégales vers l’Europe à partir de la Tunisie. Une enquête a été ouverte sur les circonstances du naufrage, alors que les données préliminaires évoquent une surcharge, puisque que pas moins de 180 personnes seraient à bord de l’embarcation.
Depuis le début de cette année, environ 1 910 émigrants irréguliers tunisiens ont pu atteindre le sol italien par voie maritime, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) a indiqué dans une récente étude que 9 329 Tunisiens auraient tenté de traverser la Méditerranéenne, sur l’ensemble de l’année 2017, dont 34% interceptés par les forces maritimes tunisiennes.