Le Conseil de sécurité des Nations Unies devrait renouveler le 28 juin prochain, le mandat de sa mission de maintien de paix au Darfour (MINUAD), mais avec une réduction de moitié, de son effectif.
C’est ce qu’a indiqué hier lundi, le secrétaire général adjoint de l’ONU pour les opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, arguant devant le Conseil de sécurité de l’ONU, que «la situation au Darfour a radicalement changé dans le bon sens depuis le pic du conflit».
Le Conseil de sécurité de l’ONU avait déjà accepté, l’année dernière, de réduire les effectifs de la MINUAD, alors que les Etats-Unis réclamaient des coupes budgétaires dans les opérations de paix. Cette mission fut d’ailleurs l’une des plus importantes et des plus coûteuses de toutes les opérations de maintien de la paix de l’ONU.
La réduction d’effectif décidée l’année dernière avait consisté à passer, en deux étapes, de 13.000 Casques bleus à 11.400, puis à 8.735, avec comme échéance la fin juin 2018.
Le nouveau plan qui sera soumis au prochain vote du Conseil de sécurité, prévoit de réduire les troupes de 8.735 à 4.050 d’ici juin 2019, tandis que les forces de police seraient réduites de 2.500 actuellement à 1 870 hommes.
Une fois cette réduction actée, les Casques bleus concentreraient alors leurs efforts sur la région montagneuse de Jebel Marra, où des combats se poursuivent entre les forces du gouvernement soudanais et des groupes rebelles.
Le Darfour est une vaste région de l’ouest du Soudan, déchiré depuis 2003 par un conflit opposant les forces soudanaises à des rebelles issus de minorités ethniques. Le niveau de violence a largement diminué ces dernières années, mais la région s’estime marginalisée par le pouvoir central de Khartoum.