Le sort de François Compaoré, frère de l’ex-président burkinabé, Blaise Campaoré, demeure entre les mains de la justice française qui a décidé ce mercredi, de reporter au 3 octobre prochain, sa décision sur la demande d’extradition formulée par le Burkina Faso.
François Compaoré a été arrêté à Paris en octobre 2017, suite à un mandat d’arrêt émis par son pays. Il est mis en cause dans l’enquête sur l’assassinat en 1998, du journaliste Norbert Zongo.
Hier, la justice française a demandé à celle burkinabé, de lui fournir « des éléments matériels précis qui seraient de nature à impliquer directement François Compaore ». Le report de l’extradition prononcé hier, vise donc à accorder à la justice burkinabé, trois mois pour fournir ces éléments.
Pour les avocats du frère du président Compaore, il est pour le moins « surprenant » qu’après un an de procédure, et deux renvois, l’Etat burkinabé n’ait pas été en mesure de produire le « moindre élément précis » à charge.
Mais à Ouagadougou, ce nouveau renvoi « n’a rien de décevant », estime Anta Guissé, avocate de l’Etat burkinabé. « S’il n’y avait rien dans le dossier, la chambre d’instruction aurait tout simplement rejeté la demande d’extradition », a-t-elle indiqué.