Les Togolais ont faiblement respecté la journée «Togo mort» initiée ce 18 juin par la coalition de 14 partis d’opposition (C14), pour confirmer leur engagement dans la lutte contre le régime cinquantenaire incarné par le président Faure Gnassingbé, et exprimer leur désir de voir ce dernier rendre le tablier en 2020.
Quelques commerces étaient restés fermés ce matin dans la capitale togolaise, Lomé. La circulation était inhabituellement fluide aux premières heures de la journée. De fortes présences des forces de l’ordre étaient visibles aux grands carrefours de la ville.
Pour beaucoup d’autres Togolais, l’engouement n’était pas vraiment au rendez-vous, pour répondre à cet appel de l’opposition, qui peine désormais à emballer le peuple. Vers 10h du matin, les activités ont repris timidement dans la capitale, et la circulation a quasiment repris son allure normale. Seules quelques échauffourées ont été signalées dans le quartier de Bè, fief de l’opposition, où des jeunes ont tenté d’ériger des barricades, pour empêcher la circulation.
La crise togolaise, née depuis le 19 août 2017, est dans l’impasse totale depuis quatre mois déjà, avec la suspension du dialogue politique. La semaine dernière, la Cour constitutionnelle du pays a établi e constat du retard accusé par le processus électoral pour le renouvellement du parlement togolais, et exigé la tenue des législatives avant la fin de l’année.