La course à la présidence au Mali devrait connaître une touche féminine, avec l’entrée en lice ce lundi, de la femme d’affaires Kanté Diébou Ndiaye, qui affrontera, seule, la vingtaine de candidats masculins déjà enregistrés.
Jusqu’ici peu connue du grand public, Mme Ndiaye est active notamment dans le secteur immobilier et a fait fortune en Centrafrique, où elle était proche de l’ancien président François Bozizé et de son épouse.
Rentrée au Mali il y a une dizaine d’années, elle estime que sa candidature est principalement motivée par un sentiment de «révolte» vis-à-vis de la place de la femme malienne, «isolée parce qu’éloignée de la politique» et des instances de décision du pays, «alors qu’aujourd’hui, il n’y pas de différence entre un homme et une femme». Mme Ndiaye se dit également révoltée face aux «hommes, qui ne pensent qu’à eux-mêmes, pas au pays».
Pour ce scrutin prévu pour le 29 juillet, Kanté Diébou Ndiaye affrontera une vingtaine d’hommes, dont le président sortant, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), mais sans l’ancien Premier ministre Moussa Mara, qui s’est désisté ce week-end pour « donner une véritable chance à l’alternance».
Ancien Premier ministre sous IBK et jusqu’ici proche d’un bloc indépendant dit des «Bâtisseurs», Mara s’est rallié à l’ancien chef de gouvernement de transition, Cheick Modibo Diarra, un astrophysicien de 66 ans.