Dans la perspective de réduire les dettes de l’Etat, le gouvernement gabonais va procéder à des coupes salariales et à des réductions des effectifs du personnel de l’administration publique, qui n’épargnent pas les fonctionnaires de la présidence.
En conseil des ministres en fin de semaine dernière, le gouvernement a décidé de réduire de 40%, l’effectif des fonctionnaires dans l’entourage du chef de l’Etat.
La mesure doit aboutir à réduire les dépenses de l’Etat, notamment la masse salariale, et la présidence, en tant que première institution du pays, «se doit de faire preuve d’exemplarité et indiquer le chemin à suivre par le reste de l’administration», indique le communiqué ayant sanctionné le conseil des ministres.
La mesure annoncée vendredi dernier, prévoit également une diminution des membres des cabinets ministériels, l’interdiction de voyager en classe affaire pour les hauts fonctionnaires «sauf les membres du gouvernement et assimilés», et l’interdiction d’acquérir des véhicules de plus de 30 millions de francs CFA dans toute l’administration et autres services publics.
Ces dispositions s’ajoutent à d’autres qui frapperont les fonctionnaires les mieux payés à dès fin juillet. A compter de cette date, ces fonctionnaires verront leurs saleurs réduits d’au moins 5% pour ceux compris entre 650.000 et 1.500.000 francs CFA et plus de 15% pour ceux dépassant deux millions.
Des dispositions dénoncées par l’organisation «Dynamique unitaire», qui regroupe plusieurs syndicats, estimant que les fonctionnaires ne sont pas responsables de «la gabegie» ayant conduit le Gabon dans une «impasse financière insurmontable», et donc, n’ont pas à en faire les frais.
Ces mesures d’austérité avaient été recommandées à Libreville par le Fonds monétaire international (FMI) dans l’optique de faire passer la masse salariale du public en dessous de 500 milliards de FCFA par an, contre les 720 milliards de FCFA en 2017.