Le Soudan vient de réagir à la dernière note des États-Unis d’Amérique, qui recommande à ses ressortissants d’éviter le territoire soudanais, par crainte de potentielles attaques de «groupes terroristes» dont les principales cibles seraient les étrangers.
«Des groupes terroristes continuent à tramer des attaques au Soudan, particulièrement à Khartoum (…). Ils pourraient attaquer, sans prévenir, des structures gouvernementales locales et étrangères, ainsi que des lieux fréquentés par des Occidentaux», écrit Washington dans sa note publiée ce lundi.
Khartoum a déploré ce nouvel avertissement qui vient remplacer un précédent émis en octobre 2017, quelques jours après la levée par Washington, de sanctions commerciales imposées au Soudan depuis 1997.
La levée de ces sanctions avait nourri l’espoir d’une normalisation des relations entre les deux pays, mais il n’en est rien, les USA maintiennent toujours le Soudan sur leur liste de noir des pays proches du terrorisme.
L’avertissement des USA appelle également les citoyens américains à éviter les trois zones de conflit du pays : le Darfour, le Nil Bleu et le Kordofan sud, et à ne pas se rendre dans les Etats de Kassala et du Kordofan nord, soumis à l’état d’urgence depuis l’an dernier.
Le ministère soudanais des Affaires étrangères a condamné ces déclarations «en contradiction avec la réalité». L’Organisation des Nations unies (ONU), l’Union africaine (UA), l’Union européenne (UE) et la Ligue arabe avaient en effet, récemment salué un climat politique et sécuritaire « globalement positif » au Soudan.
Ce climat positif a permis que des délégations de l’ambassade américaine au Soudan puissent se déplacer « librement à travers tous les États du Darfour », relève Khartoum, qui appelle Washington à revoir son avertissement.