Six policiers tunisiens ont trouvé la mort dimanche suite à une attaque perpétrée dans le nord-ouest de la Tunisie, non loin de la frontière avec l’Algérie.
Il s’agit de l’attentat le plus meurtrier depuis plus de deux ans dans ce pays maghrébin.
Cette attaque a eu lieu au moment où la Tunisie s’attend à connaître une très bonne période touristique en raison de l’amélioration de la sécurité qui a convaincu nombre de tour-opérateurs d’y revenir.
Le ministère tunisien de l’Intérieur a fait état de la mort de six éléments de la Garde nationale suite à l’explosion d’une mine non loin de la frontière avec l’Algérie, dans le secteur d’Ain Sultan dans la province de Jendouba. Selon la même source, cet attentat a eu lieu à 11h45 (10h45 GMT).
De l’avis d’un porte-parole de ce ministère, le général Sofiene al-Zaq, il s’agit d’une attaque «terroriste», précisant que les assaillants «ont ouvert le feu sur les forces de sécurité» après l’explosion de la mine. «Des opérations de recherche des terroristes » sont en cours, avec l’appui des forces armées, a-t-il poursuivi.
Cette attaque n’a fait l’objet d’aucune revendication pour l’heure. Pourtant, elle a été perpétrée dans l’une des régions frontalières montagneuses où sont présents deux mouvements djihadistes : Jund al-Khilafa, affilié à l’organisation de l’Etat Islamique (EI), et la phalange Okba ibn Nafaa, qui est une branche d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI).
Le même attentat a fait trois blessés parmi les éléments des forces de l’ordre, a affirmé le ministre tunisien de l’Intérieur par intérim, Ghazi Jeribi.