L’opposition nigériane est décidée à faire bloc à un nouveau mandat du président Muhammadu Buhari, qui a récemment annoncé sa candidature à sa propre succession, lors du scrutin présidentiel de février 2019.
Dans cette optique, trente-huit formations politiques viennent de rejoindre le principal parti de l’opposition pour former la coalition Memorandum of Understanding (MoU).
Cette nouvelle coalition présentera un «candidat unique» en 2019, pour «déloger le gouvernement incompétent» du président Muhammadu Buhari, a déclaré Kola Ologbodiyan, porte-parole du Parti Populaire Démocratique (PDP), principal parti de l’opposition.
«Il s’agit d’une alliance et non d’une fusion» a tenu à préciser le président du Parti de Conscience nationale, Yunusa Tanko, ajoutant que l’idée est de «travailler d’égal à égal» pour former après, «un gouvernement d’union nationale, acceptable pour tous les membres de l’alliance».
Le président Buhari, dont le premier mandat qui tire vers sa fin, a été marqué par de longues absences pour cause de maladie, a annoncé vouloir se présenter à sa propre succession.
Malgré un important soutien, notamment de quelques Etats clés du Nord du pays, il subit de très fortes pressions et critiques au sein même de son propre parti, le All Progressives Congress (APC), où un mouvement dissident, le Reformed APC (RAPC) a émergé la semaine passée, appelant à une forte coalition contre Buhari accusé de ne pas avoir tenu ses promesses électorales en termes de sécurité et de lutte contre la corruption.