Le président du Cameroun, Paul Biya vient de répondre favorablement à l’appel de ses partisans, en acceptant officiellement de se porter candidat à l’élection présidentielle du 7 octobre prochain.
Sur son compte Twitter, le chef de l’Etat camerounais a dit avoir conscience des «défis à relever ensemble» pour un Cameroun «encore plus uni, stable et prospère», avant d’accepter l’«appel pressant» de ses compatriotes pour être «leur» candidat.
Depuis plusieurs mois, ses soutiens le présentaient comme le «candidat naturel» de la majorité et sa candidature ne faisant presque plus aucun doute. Paul Biya, 78 ans, brigue donc un septième mandat en tant que candidat du parti du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC).
Il était arrivé au pouvoir en 1982 à la faveur de la démission de son prédécesseur, Ahmadou Ahidjo et devenait ainsi le second président du Cameroun. Il a été élu en 1984 et 1988 sous le parti unique, puis après l’instauration du multipartisme en 1992, 1997 et 2004.
En 2008, l’Assemblée largement dominée par le parti au pouvoir supprime la limitation du nombre de mandats présidentiels, lui ouvrant ainsi la voie à un nouveau septennat en 2011.
Très critiqué pour son bilan socio-économique, notamment sa gestion de la crise dans les zones anglophones du pays, Paul Biya affrontera dans les urnes, des adversaires de l’opposition, dont Joshua Osih, du principal parti d’opposition, le Social Democratic Front (SDF, anglophone), Maurice Kamto du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et l’avocat et ancien vice-président de Transparency International, Akere Muna.