Les Forces armées du Burkina Faso ont annoncé hier mercredi, avoir arrêté soixante suspects au cours d’une opération dans le nord du pays, qui a permis de démanteler «des bases terroristes».
Cette opération de bouclage et de fouille de « zones suspectes » dans la bande frontalière nord a débuté le 8 juillet et a été conduite avec l’appui des forces aériennes, a expliqué un communiqué de l’armée, qui indique qu’une centaine d’individus suspects ont été interpelés au cours de l’opération.
Après vérification, soixante d’entre eux ont été transférés aux services d’investigation de la gendarmerie et les autres ont été relâchés. De nombreux objets entrant dans la confection d’engins explosifs artisanaux (explosifs, batteries, fils électriques) ainsi que des produits de contrebande ont également été saisis.
Ce Mercredi dans cette même zone, deux personnes dont le chef d’un village situé dans le nord du Burkina Faso et frontalier au Mali, ont été tuées par des individus armés, a annoncé par ailleurs le ministère de la Sécurité.
Longtemps épargné par les groupes armés actifs au Sahel, le Burkina Faso est confronté depuis trois ans à des attaques fréquentes et meurtrières et des enlèvements dans le nord de son territoire.
Ces attaques se sont étendues à d’autres régions dont celles de l’Est, frontalière du Togo et du Bénin et où sévissent également des bandits armés et des contrebandiers.
Ces derniers mois, plusieurs centaines de personnes ont été interpellées et des engins explosifs neutralisés au cours d’opérations de ratissage dans les régions de l’Est et du nord du pays.