Le Burundi a «boycotté» le 20ème Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du Marché commun des Etats d’Afrique orientale et australe (COMESA) qui s’est achevé ce jeudi à Lusaka (Zambie), au motif que sa délocalisation «illégale» de Bujumbura, où il était initialement prévu.
En effet, ce 20ème sommet du COMESA était initialement prévu pour se tenir en juin dernier dans la capitale burundaise, Bujumbura, mais il a été délocalisé à deux semaines de sa tenue, pour «des circonstances imprévues», selon le Secrétaire général du COMESA, Sindiso Ngwenya.
Bujumbura qui avait jugé que ce revirement de «manque de respect envers un Etat souverain», est revenue à la charge ce jeudi, estimant que la décision de délocaliser ce sommet à Lusaka devrait être prise par le Burundi, Madagascar et l’Ethiopie qui forment le bureau du COMESA.
Mais ce protocole «a été bafoué parce que la lettre de délocalisation a été signée par le Secrétaire général du COMESA qui est un employé de l’organisation. C’est donc illégal et les décisions qui seront prises ne vont pas engager le Burundi», a déclaré à la presse Allain Diomède Nzeyimana, porte-parole adjoint du président de la République du Burundi.
Pour Diomède, le Sommet a été délocalisé du fait que l’Union européenne qui finance le COMESA, a pris des sanctions contre le Burundi et qu’ «elle fait tout pour que le Burundi ne bénéficie pas des fonds qu’elle débloque». Il a fait savoir que le Comité national des fêtes allait réclamer le remboursement des dépenses engagées par le Burundi pour organiser cet événement et une indemnisation pour le pays.