L’Union européenne (UE) financera les travaux de construction du nouveau Quartier général (QG) de la force conjointe dénommée G5 Sahel, a annoncé hier dans un communiqué officiel, la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini.
Ce nouveau centre de commandement de la force antiterroriste composée des soldats du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad, sera logé à Sévaré, au Mali et viendra remplacer le premier qui a été détruit lors d’une attaque jihadiste qui a fait trois morts fin juin. L’attentat suicide a été revendiqué par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, principale alliance jihadiste du Sahel, liée à Al-Qaïda.
Pour Mme Mogherini, la décision de l’UE de «soutenir pleinement», la reconstruction de ce nouveau QG, témoigne de son engagement aux côtés des pays du G5, pour «permettre aux institutions de contrôler pleinement leurs territoires et de lutter contre le terrorisme et les trafics d’êtres humains, d’armes et de drogue».
La force conjointe été lancée en 2017 sous la houlette de la France, a tout de suite reçu le soutien de l’EU, qui lui a accordé un appui financier de 100 millions d’euros, faisant d’elle le plus gros bailleur de fond de ce projet antiterroriste, qui a besoin de plus de 400 millions d’euros pour son bon fonctionnement.
Dans sa phase de plein exercice, G5 sahel devrait disposer d’un effectif de 5.000 soldats, répartis en sept bataillons: deux pour le Mali et le Niger, et un pour le Tchad, le Burkina Faso et la Mauritanie.