La police de la République du Bénin a fait le point ce jeudi devant la presse, de ses opérations entreprises la semaine dernière, pour ratissage dans le pays, à la recherche de «criminels» et «bandits de tout genre».
Les opérations s’étaient principalement concentrées sur les trafics de faux médicaments, les cambriolages, vols et braquages, la cybercriminalité, les arnaques et escroqueries, sans oublier les infractions au code de la route.
Selon le bilan présenté par le secrétaire général de la police républicaine, Pascal Odéloui, 5,8 tonnes et 300 kilogrammes environ de produits pharmaceutiques ont été saisis dans le département de Littoral. D’autres lots, soit un total de près de 200 kilogrammes de faux médicaments ont également à Ouémé, Kraké et Borgou.
Pour les cas d’arnaque et d’escroquerie, la police républicaine a mis la main sur une bande d’escrocs résidant à Houèdoglé, dans le Littoral, chez qui plus de 80 millions Cfa de faux billets ont été saisis.
Le mode opératoire de la bande consiste à présenter à leurs victimes une valise remplie de billets de banque en coupure de dix mille francs estampillés «SPECIMEN». La valise était censée revenir au client, s’il finançait l’achat de produits qui serviraient à effacer la mention «SPECIMEN» sur les billets, a expliqué M. Odéloui.
L’opération a également permis de mettre la main sur un enseignant et un élève basés à Bohicon, qui lançaient sur les réseaux sociaux, de faux recrutements pour le compte de sociétés nationales, moyennant une somme de 7.500 Cfa comme «frais de dossier» par postulant. Le Bénin est souvent cité parmi les pays où le taux de cybercriminalité et d’escroquerie est le plus poussé en Afrique de l’Ouest. La police béninoise avait récemment déclaré une véritable guerre à ces criminels surnommés «Gay men», obligeant une partie à se réfugier au Togo voisin pour poursuivre leurs basses besognes, avec parfois des crimes rituels.