La feuille de route de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) tant attendue pour avancer dans la résolution de la crise politique au Togo, est connue depuis ce 31 juillet, à l’issue du 53è Sommet ordinaire de cette organisation tenu à Lomé.
Dans sa décision finale rendue hier, la CEDEAO recommande que la question des réformes constitutionnelles et institutionnelles soit traitée à l’Assemblée nationale. Ces réformes devraient prendre en compte le mode de scrutin à deux tours pour l’élection du Président de la République, la limitation à deux du nombre de mandats présidentiels, la réforme de la Cour Constitutionnelle pour notamment revoir sa composition et limiter le nombre de mandat de ses membres et le renforcement du processus électoral avec notamment le vote de la diaspora.
Ces réformes, recommande la CEDEAO, doivent être adoptées «par la voie parlementaire en vue d’accélérer le processus de leur mise en œuvre. Le cas échéant, elles seront soumises aux consultations électorales».
L’organisation sous-régionale ne précise pas de délais pour la mise en œuvre de ces réformes, mais préconise que les élections législatives prévues cette année se tiennent au plus tard le 20 décembre, avec l’appui et l’expertise technique de la CEDEAO.
Enfin, un Comité de suivi composé des représentants des facilitateurs, de la majorité au pouvoir, de la Coalition des 14 partis de l’opposition et de la Commission de la CEDEAO a été mis en place, pour assurer le suivi de la mise en œuvre desdites recommandations.
Au cours de ce 53ème Sommet de la CEDEAO, la Conférence des Chefs d’Etat a aussi porté son choix sur le président nigérian, Muhamadu Buhari pour conduire la destinée de l’organisation pour les douze prochains mois. Il succède au président togolais, Faure Gnassingbé.