La République démocratique du Congo (RDC) a apparemment trop vite crié «victoire» dans sa lutte contre le virus Ebola, puisqu’à peine une semaine après avoir officiellement annoncé la fin de cette maladie dans le pays, les autorités locales doivent de nouveau y faire face.
Le nouveau foyer d’Ebola se situe dans la province du Nord-Kivu dans le territoire de Beni, où un médecin local donnait l’alerte en début de semaine, sur une «maladie de source inconnue» qui avait déjà fait 15 morts sur 26 cas «en l’espace d’un mois». Les malades avaient «des vomissements, des selles liquides, des hémorragies nasales et des vomissements de sang. Nous n’avons pas d’intrants pour les soigner et le personnel est exposé à la contamination», avait déclaré le docteur Alain Musondolya, en poste dans la commune rurale de Mangina, à 30 km au sud-ouest de Béni.
Ce mercredi, le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku a confirmé qu’il s’agissait du virus Ebola, citant le ministère de la santé qui en a eu la certitude, suite à des analyses à l’INRB (Institut national des recherches biomédicales). Dans un communiqué un peu plus tôt, le ministère de la Santé évoquait « 25 cas de fièvre » dans cette région, sans évoquer de décès.
La dernière épidémie d’Ebola dans ce pays avait touché le nord-ouest. Et selon le ministre de la Santé, Dr Oly Ilunga Kalenga, « à ce stade, rien n’indique que ces deux épidémies, séparées de plus de 2 500 km, soient liées».
Une équipe d’investigation de la Direction générale de lutte contre la maladie (DGLM), composée de trois experts, dont deux épidémiologistes et un biologiste a été dépêchée dans la région touchée, et les autorités invitent les populations concernées à ne pas céder à la panique et à respecter les mesures d’hygiène.