Le Bénin n’organisera pas de référendum sur le projet de réformes constitutionnelles introduites au Parlement par le Gouvernement, puisque le chef de l’Etat, Patrice Talon vient d’annoncer qu’il renonçait à ces réformes.
Le texte proposé par l’exécutif béninois début juin, entend notamment consacrer l’amélioration de la représentativité des femmes au sein de l’Assemblée nationale, la suppression de la peine de mort, ou encore l’alignement des mandats électifs.
A l’hémicycle, 62 des 83 députés avaient approuvé la proposition de réforme, 19 députés de l’opposition l’ont rejetée, et un s’était abstenu. La réforme constitutionnelle, qui n’avait pas atteint les 4/5ème de la majorité parlementaire requise lors d’une nouvelle étude par l’Assemblée début juillet, devait être renvoyée automatiquement au vote par référendum.
Dans un discours télévisé en début de semaine, le président Talon a expliqué qu’un référendum «coûte cher», alors que le pays est à quelques mois des élections législatives. Maintenir ces deux élections porterait donc un coup à la trésorerie de l’Etat. Il est donc nécessaire «de consacrer nos ressources actuelles aux besoins vitaux de la population», a ajouté M. Talon. L’équipe Talon avait échoué, il y a an, à faire voter une révision constitutionnelle qui proposait un mandat unique de 7 ans, contre deux mandats de 5 ans actuellement. Ce point n’est pas évoqué dans la nouvelle proposition de révision constitutionnelle.