Le fond monétaire International (FMI) a annoncé ce 1er août, avoir approuvé un nouveau prêt d’un montant de 102 millions de dollars au Gabon, dans le cadre du mécanisme élargi de crédit (MEDC), un accord de prêt triennal de 642 millions de dollars signé en juin 2017.
Toutefois, l’institution de Breton Woods a relevé dans un communiqué, que le Gabon a enregistré des résultats « mitigés » depuis la mise en place de son Plan de relance de l’économie (PRE).
En effet, lors de son dernier décaissement fin 2017, le FMI avait prédit pour le Gabon, un regain de croissance en 2018 grâce au redressement des cours du pétrole, à la vigueur des autres matières premières et au renforcement de la confiance du secteur privé. Mais il y a eu des « dérapages budgétaires » fin 2017 et début 2018 qui ont handicapé la trésorerie, sapant ainsi les efforts pour solder les arriérés, a déploré le Fonds cette semaine dans son communiqué.
«Les conditions macro-économiques s’améliorent lentement au Gabon mais la reprise demeure fragile», indique de son côté, David Lipton, premier directeur adjoint du FMI, pour justifier la décision d’accorder cette nouvelle tranche au pays d’Ali Bongo.
Au Gabon, le budget national est soutenu par des mesures importantes visant à contenir le poids de la masse salariale et à améliorer la transparence dans l’utilisation des fonds publics. Libreville s’est par ailleurs engagé à solder les arriérés accumulés vis-à-vis des créanciers bilatéraux ou multilatéraux, estimés par Moody’s à 2 % du PIB à la fin du mois de mars 2018.
Autant de mesures encourageantes relevées par le FMI pour justifier sa décision de poursuivre le programme de prêt triennal avec le Gabon. Le pays avait déjà perçu en juin et décembre 2017, des enveloppes de 98,8 millions puis 101,1 millions de dollars dans le cadre de cet accord.