Les syndicats des fonctionnaires en Guinée-Bissau, sont parvenus en fin de semaine dernière, à la conclusion d’un accord avec le gouvernement sur leurs revendications, mettant fin à la grève lancée il y a 10 jours.
L’accord conclu vendredi dernier concède l’augmentation salariale réclamée par les fonctionnaires «dès le mois de septembre 2018», confie Julio Mendonça, secrétaire exécutif de l’UNTG, la centrale majoritaire dans la Fonction publique avec 8.000 membres sur quelque 13.000 fonctionnaires que compte le pays.
Le texte paraphé prévoirait une augmentation du salaire minimum de 19.200 FCFA à 50.000 FCFA et de meilleures conditions de travail pour les fonctionnaires, dixit Mendoça, annonçant par la même occasion, la levée du mot d’ordre de grève.
Mais du côté du gouvernement, l’on est encore loin de l’affirmatif sur cette augmentation, estimant, par la voix du Premier ministre Aristide Gomes, que c’est «le principe» d’une augmentation qui a été accepté par toutes les parties.
«Nous sommes encore en négociation. Nous allons tous nous y mettre pour trouver une solution définitive à cette situation», a-t-il ajouté.
La Guinée-Bissau essaie progressivement de se remettre de son récent difficile passé politique, marqué par des turbulences depuis août 2015, où le président José Mario Vaz a limogé son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, chef du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), auquel M. Vaz appartient également.
Une instabilité politique qui n’a pas épargné son économie, faisant reculer le pays parmi les derniers pays du continent en matière d’indice de développement humain, selon le dernier classement du Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD).