Après avoir obtenu le retrait du président sortant de la République Démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila de la course à la magistrature suprême, l’opposition entame de nouveaux chantiers pour réaliser l’alternance à l’issue du vote du 23 décembre prochain.
Le premier chantier de l’opposition congolaise n’est autre que celui de la candidature unique, prônée par nombre de ses leaders. Dans une déclaration conjointe publiée ce lundi à Kinshasa, les opposants ont exprimé leur volonté de trouver un candidat unique pour faire face à Emmanuel Shadary, candidat du Front commun pour le Congo (FCC) récemment désigné par Joseph Kabila pour le remplacer.
Cinq dossiers de candidature différents ont été enregistrés pour cette présidentielle, mais l’idée d’avoir un seul homme pour porter l’espoir de l’opposition demeure. Des sources confient même que des consultations seraient déjà en cours pour trouver «le candidat idéal».
Autre bataille de l’opposition, est celle contre l’utilisation des machines à voter auxquelles la Commission électorale nationale indépendante (CENI) tient fortement.
Selon le communiqué conjoint signé par la majorité des chefs d’opposition, les conditions pour organiser des élections crédibles sont loin d’être réunies avec cette machine dont l’utilisation reste méconnue par la majorité de la population en RDC. Cette coalition demande donc le retrait de l’ensemble de ce dispositif du pays, pour garantir une crédibilité aux élections prévues en fin d’année.
Malgré l’insistance des partis politiques et de la communauté internationale, le président de la CENI, Corneille Nanga, a déjà notifié que sans les machines à voter déjà prêtes dans le pays, les élections en RDC ne pourraient avoir lieu à la date prévue.
Pour l’opposition ces machines sont « les outils de la fraude » que le président Kabila serait en train de préparer en faveur de sa majorité. L’opposition et certains analystes évoquent également des problèmes techniques qui risquent de compromettre le déroulement des élections.