Les choses semblent se compliquer au Mali, où les résultats du deuxième tour de l’élection présidentielle sont toujours attendus, 72 heures après le vote du 12 août dernier.
En effet, les dernières informations indiquent que le représentant du chef de l’opposition, Soumaila Cissé, à la Commission électorale vient de claquer la porte de cette institution, qui est à pied d’œuvre pour publier «ce mercredi», les résultats provisoires du vote de dimanche.
Abdouramane Diarra a expliqué à la presse qu’il a décidé de se retirer de cette Commission, «pour dénoncer les bourrages d’urnes que nous constatons dans les résultats qui arrivent du terrain». Pour lui, il y a «des exemples patents» de fraudes sur lesquelles il est «impossible de fermer les yeux».
Déjà lundi, Soumaila Cissé, adversaire du président sortant Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) au second tour de la présidentielle, avait déclaré qu’il rejetait d’ores et déjà les résultats de ce vote, appelant le pays à se lever face à « la dictature de la fraude ».
Pourtant, hier mardi, la mission d’observation électorale de l’Union Européenne déployée au Mali a présenté son rapport, où elle affirme n’avoir constaté «aucune fraude» lors du le vote du 12 août dernier. Seulement «quelques irrégularités procédurales» sont à noter pour ce second tour, a indiqué Cécile Kyenge, Cheffe de la Mission d’observation électorale de l’UE.
Comme « irrégularités procédurales », la mission de l’UE forte de 90 observateurs, cite notamment «deux cas de procès-verbaux pré-signés et pré-remplis avant la fin du scrutin». Mais, précise Mme Kyenge, ces PV remplis à l’avance «ne comportaient pas de résultats ; on ne peut donc pas tirer de conclusion».