Le Mouvement de libération du Congo (MLC – opposition), la formation politique de Jean-Pierre Bemba, n’entend pas se taire après le rejet par la commission électorale, du dossier de candidature de ce dernier à l’élection présidentielle du 23 décembre prochain.
La CENI congolaise avait en effet publié vendredi, une liste provisoire de 19 candidats retenus pour le scrutin de décembre, sur un total de 26 dossiers reçus. Six dossiers dont celui de l’ex-vice-président Jean-Pierre Bemba, ont été déclarés «irrecevables».
Dans sa décision, la CENI indique avoir rejeté la candidature de M. Bemba pour « subornation de témoins » à la Cour pénale internationale (CPI). Cette charge pèse actuellement contre l’ex-chef de guerre congolais, récemment acquitté devant cette cour de la Haye, dans un procès pour crime de guerre et crime contre l’humanité en Centrafrique.
Devant la presse, la secrétaire générale du MLC, la députée Eve Bazaiba assuré que le MLC allait user de « toutes les voies de droit » pour faire valoir la candidature de Jean-Pierre Bemba à cette élection présidentielle tant attendue par l’opposition, pour réaliser l’alternance en RDC. Le MLC va ainsi commencer par « un recours devant la Cour constitutionnelle d’ici mardi matin », a-t-elle ajouté.
Outre M. Bemba, cinq autres candidats de l’opposition ont été recalés par la commission électorale. Il s’agit d’Ifoku Mputa Mpunga Marie-Josée et Badibanga Samy récusés pour défaut de nationalité d’origine, de Moka Jean-Paul (preuve de paiement), Adolphe Muzito (conflit avec le Palu), Antoine Gizenga (défaut de qualité de signature).
Dans une déclaration faite ce week-end, le Comité Laïc de Coordination (CLC) a condamné l’exclusion de ces candidats de l’opposition, estimant que ces rejets sont «la preuve que Joseph Kabila et sa CENI sont désormais des obstacles majeurs à l’organisation des élections crédibles et inclusives». Il exige alors leur «isolement» du processus d’organisation des prochaines élections.