Au Niger, la rentrée académique des universités publiques, prévue le 1er septembre dernier, devra encore attendre, puisque les enseignants desdites universités ont décidé de reconduire leur grève pour une semaine supplémentaire à partir de ce lundi 17 septembre.
Cette décision annoncée hier dimanche par le Syndicat national des Enseignants-Chercheurs et Chercheurs du Supérieur (SNECS), fait suite à un nouvel échec des négociations avec le gouvernement nigérien.
Début septembre, les Enseignants-Chercheurs et Chercheurs du Supérieur avaient boycotté la rentrée universitaire, pour réclamer le paiement de leurs arriérés de primes et de salaires, et l’adoption d’une loi de programmation à même de résoudre les problèmes récurrents d’infrastructures, de ressources humaines et financières.
Le SNECS réclame un «dialogue franc et sincère» avec les autorités du pays, dont il dénonce un manque de volonté à satisfaire les revendications des enseignants-chercheurs des huit universités publiques du pays. Le syndicat se dit ouvert à toute « réforme inclusive et progressiste concourant au rayonnement scientifique » des universités publiques du Niger.
Le système éducatif au Niger est sérieusement perturbé, ces dernières années, par des grèves perlées des élèves et des enseignants. Tous réclament une amélioration de leurs conditions.
Le 3 août dernier, le président nigérien Mahamadou Issoufou, dans son message à la nation à l’occasion du 58ème anniversaire de l’Indépendance du pays, en a appelé à une prise de conscience de tous les acteurs « pour un retour à la discipline, à la rigueur(…) en vue de rétablir les années scolaires normales. Autrement c’est notre jeunesse qui en paie le prix».