La Côte d’Ivoire devrait maintenir une croissance de 8% de 2018 à 2020, selon les prévisions annoncées lors d’un point de presse tenu lundi par le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly.
Pour ladite période, la première économie d’Afrique de l’Ouest francophone s’attend à un déficit budgétaire et une dette sous contrôle en ligne avec ses engagements avec la Banque mondiale, précise le chef du gouvernement, qui a promis un coup d’accélérateur dans les réformes sociales.
La priorité du gouvernement ivoirien, indique Coulibaly, sera pour les deux prochaines années, «d’amplifier et d’accélérer les rythmes des réformes» en vue de réduire le taux de pauvreté qui se situe autour de 40% en 2018.
Ce taux a déjà connu un léger repli, passant de 48,9% en 2011 à 46,3% en 2015, alors que les dépenses en faveur des pauvres doublaient, passant de 1.080 milliards de francs CFA en 2012, à 2.070 milliards en 2017.
«Il y a eu du progrès (…) ce n’est pas suffisant pour absorber la demande sociale », a reconnu le Premier ministre ivoirien, précisant par ailleurs, que son pays maîtrisait son endettement qui était au seuil de 42,7% en 2017.
La Banque mondiale a récemment estimé que si elle maintient durablement son rythme de croissance actuel, la Côte d’Ivoire «devrait rejoindre le groupe des économies intermédiaires en 2035».