Le limogeage des hauts officiers, opéré récemment dans la haute hiérarchie de l’armée algérienne, se poursuit avec le renvoi d’autres généraux dont le chef de l’armée de terre, Ahcène Tafer, et le chef de l’armée de l’air, Abdelkader Lounès.
Des media pro-régimes accusent ces officiers de corruption, abus de pouvoir et d’enrichissement illicite.
Pour Le Monde (édition Afrique), certains analystes mettent en relation ces changements avec la perspective d’un cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika, à l’approche du scrutin présidentiel d’avril 2019. Mais l’explication n’est guère probante : l’idée d’une telle réélection – déjà publiquement soutenue par les partis au pouvoir – ne fait pas l’objet d’une contestation au sein du régime.
Pour certains centres des études stratégiques, les limogeages sont l’œuvre de Said Bouteflika pour affaiblir le chef d’état major le général Ahmed Gaid Salah afin d’assoir sa notoriété lors des prochaines élections présidentielles et éviter toute tentative de coup d’Etat.