L’épidémie de choléra qui sévit depuis juillet denier au Niger, est loin de faiblir, puisque le dernier bilan officiel en date du 20 septembre, présenté ce mardi par le ministère de la Santé, fait état de 67 décès sur 3.400 cas enregistrés, contre 55 décès sur 2.752 cas il y a 10 jours.
L’épidémie s’était déclarée dans la région de Maradi (sud du Niger), avant de s’étendre à celles de Dosso, Tahoua et Zinder, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) à Niamey.
Des experts avaient très tôt exprimé leurs inquiétudes quant à une flambée de cette maladie très contagieuse, en raison des inondations liées à de fortes pluies dans les zones touchées.
«Il s’agit d’une épidémie importée, parce que près que 90% des cas viennent du grand voisin, le Nigeria», a laissé entendre hier le ministre nigérien de la Santé, Idi Illiassou Maïnassara.
Le choléra est une maladie bactérienne provoquant des graves diarrhées et qui se transmet à travers l’eau. Il est apparu pour la première fois au Niger en 1971.
Depuis 1990, la tendance générale montre une augmentation annuelle de la fréquence et de la taille des épidémies. Entre 1994 et 2016, la surveillance épidémiologique a rapporté 23.740 cas avec 1.064 décès, soit un taux de létalité élevé de 4,5%, selon les statistiques officielles.